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  • Photo du rédacteurJoanie Thibault

Techniques d’hypnose dans la gestion de la douleur

Comment l’hypnose peut-elle aider dans la gestion de la douleur? Voici une liste non exhaustive de techniques, bénéfices et éléments à considérer pour une prise en charge complète.



Les effets de l’hypnose

Naturellement, on constate généralement un soulagement de la douleur dans l’état hypnotique. En plus de faciliter la détente, les clients peuvent rapporter l’impression d’être dissocié du corps pendant les séances et ne plus du tout ressentir de douleurs. On peut aussi amplifier le confort avec des suggestions supplémentaires de dissociation.


Les suggestions

Les suggestions peuvent être plus directes (ex. « ta douleur diminue de plus en plus ») ou plus indirectes (ex. métaphores, symbolisation). Les suggestions peuvent cibler directement la douleur, mais aussi aborder des sujets connexes, comme la peur du mouvement (kinésiophobie), le sommeil, l’anxiété, etc.


Le changement des perceptions

En général, un signal de douleur est un message important pour le corps (l’avertissement d’une menace). Dans ces cas, on peut travailler dans le changement des perceptions, pour que la personne puisse continuer d’être à l’écoute de son corps, sans être envahie par une douleur trop intense.


On peut par exemple travailler en distorsion du temps pour augmenter les moments de confort et faire passer plus rapidement les moments d’inconfort. On peut aussi faire de la substitution sensorielle en remplaçant le signal de douleur par une sensation moins envahissante (ex. remplacer la sensation de brûlure par de la chaleur).


Dans les cas de douleur chronique, le signal de la douleur peut être dû à une sensibilisation, plutôt qu’à un réel danger pour le corps. Il est alors possible de travailler avec le cerveau pour favoriser l’adaptation à cette réalité : si la douleur n’est pas un danger, elle n’est pas « nécessaire » ni menaçante.


Les émotions : anxiété et dépression

L’anxiété et la dépression sont plus présentes chez les personnes atteintes de douleur chronique. Ces aspects sont donc à évaluer et considérer dans le plan d’intervention.


L’énergie et le sommeil

Le sommeil et la douleur ont une influence bidirectionnelle : c’est plus difficile de bien dormir quand la douleur est plus élevée et on est plus sensible à la douleur quand on manque de sommeil.


Si c’est un aspect problématique pour le client, on veut donc cibler les deux éléments : avoir une gestion plus efficace de la douleur et travailler à avoir un sommeil plus réparateur.


Les effets du passé

Une douleur intense, un accident ou une intervention médicale traumatisante peuvent parfois avoir un impact psychologique à long terme sur la personne. Suite à un événement négatif, on peut développer des mécanismes de protection et anticiper la réapparition de la douleur. Ces mécanismes d’autoprotection, quoique naturels, peuvent malheureusement renforcer la douleur au final.


Il est donc possible d’utiliser les techniques plus spécifiques à cet enjeu, par exemple :

  • Créer une amnésie (ex. pour les interventions médicales)

  • Créer un scénario alternatif de la façon dont on aurait voulu que les choses se passent

  • Diminuer l’impact de la cause initiale sur le présent, pour un mieux-être


Techniques d’autogestion

À travers le suivi, on peut développer des séances personnalisées qu’on peut enregistrer pour qu’elles soient réécoutées au besoin. Les séances permettront aussi de développer des techniques d’autohypnose pour gérer toute la dynamique de la douleur. D’autres techniques autonomes sont aussi créées lors de ces séances.


Exemples :

  • Le signe-signal de calme (ex. pincer les doigts pour retrouver un calme physique et mental)

  • Des ancrages (ex. l’association entre une couleur apaisante et la diminution de la douleur)

  • Des visualisations (ex. se créer son cadran de la dlr)

  • Une technique d’hypno-anesthésie/hypno-analgésie (engourdissement temporaire de la douleur)


Ma spécialisation en douleur chronique J’ai personnellement décidé d’approfondir mes connaissances de la douleur chronique suite à ma formation en hypnose, grâce au certificat d’études supérieures en gestion de la douleur chronique à McGill.

Dans mes suivis, je m’assure d’avoir une bonne compréhension de la dynamique, par une anamnèse rigoureuse et des questionnements continus. Je soutiens aussi mon suivi avec de la psychoéducation sur la douleur chronique : plus on comprend la douleur, mieux on la gère!

Pour des bénéfices optimaux, l’hypnose n’est qu’un outil (parmi tant d’autres) dans la gestion de la douleur. Une collaboration multi/interdisciplinaire (auprès de plusieurs professionnels) assure un maximum de bénéfices.


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